WINE IN AMSTERDAM

Publié le par Alain Péronnet

On nous le répète assez: Il faut se bouger le cul pour vendre son vin !

Alors nous avons bâti un plan de campagne pour 2007.
Les marchés reprennent des couleurs à l'exportation et le CIVRB (Comité Interprofessionnel des vins de la Région de Bergerac) nous encourage à porter le bon vin hors nos frontières.

Au programme d'ici l'été: Les Pays-Bas, La Belgique, l'Angleterre et peut être le Canada.

Le 30 janvier nous étions à AMSTERDAM pour présenter nos vins à la presse viticole, aux importateurs et autres distributeurs et grossistes hollandais.

Nous étions 140 participants réunis dans la grande salle de bal du somptueux Hotel OKURA.

A 13h00 tout était fin prêt: Les bouteilles débouchées, vérifiées; le crachoir au garde-à-vous, les documentations en éventail.
Tout l'après-midi les dégustations se sont enchaînées jusqu'à 19h00: six heures pour convaincre!


Amsterdam est une ville étonnante. Il y a tant de vélos que l'on s'imaginerait à Pékin (il y a dix ans - car aujourd'hui Pékin a évolué).
A propos d'évolution, on se rend compte que dans notre vieille Europe celà bouge au ralenti.

Nous avons fait un tour dans la vieille ville et cherché un petit resto. Il y en a beaucoup. A part les innombrables "Coffee shops" , nous avons trouvé des Steak-Houses, des hispaniques (tapas), et des Italiens.
Nous avons opté pour un steak argentin et accompagné le repas du vin ad-hoc: un malbec de Mendoza.
Les vins du nouveau monde représentent une part importante des vins importés aux Pays-Bas.
Nous avons trouvé le vin bien: une concentration honnête, un fruité agréable, un boisé présent mais sans excès: un vin d'une bonne technicité.
Toutefois à 29 euros la bouteille on ne parlera pas du rapport qualité-prix.

Ce que l'on constate aujourd'hui: Les vins français sont parmi les moins chers du marché (sauf les grands crus classés qui se rangent plutôt dans le marché du luxe). Qu'ils soient argentins, australiens, neo-zélandais, ces vins qui nous ont pris des parts de marché ne se vendent pas moins cher.

Alors pourquoi nos ventes ont-elles baissé à l'étranger?
Par curiosité je suis allé voir sur le site de l'exploitation de Mendoza: Bodega Trivento.
L'ensemble de la winerie couvre près de 1500 hectares (La moitié de notre appellation, qui compte dans les 350 domaines et châteaux), et produit aux moyens d'une viticulture industrialisée 10 millions de litres de vin, soit près de 13 millions de bouteilles.
Tout y est très rationnel du grain de raisin au marketing.

La mondialisation du vin "trop peu pour moi".
Je préfère soigner mes 13 hectares et produire chaque année sans desherbants, pesticides ou fertilisants un Vin d'expression, d'artisan, un vin "collector", un vin de convivialité et de diversité.

Non, les A.O.C. ne sont pas mortes.
La monotonie, l'uniformité des vins de cépage, aura son temps.

Le métier de vigneron va évoluer très vite dans les prochaines années.
En plus de faire un produit de qualité il va falloir apprendre à le promouvoir.





Publié dans moulin-garreau

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article